Stargate SGA - Si je pouvais revivre un jour ma vie - Lorne/Sheppard - G

Je continue de recycler... anniversaire 2010 de Quezeha avec un couple un peu moins traditionnel peut-être mais que j'aime bien et surtout que Quezeha aimait...  

Préambule :
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Robert Cooper. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.

Personnages : Lorne/Sheppard

Genre : romance - P.O.V. - songfic

Résumé: Le colonel Sheppard a disparu, Lorne est plongé dans ses pensées.



Le major Lorne termina son inventaire et apposa sa signature au bas du formulaire. Il était tard et il se sentait épuisé. Il y avait si longtemps maintenant qu’il n’avait pas eu un vrai moment de détente. Ce matin là Elisabeth l’avait incité à prendre un peu de vacances, mais il avait refusé. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas… Parce que le travail était la seule chose qui le retenait au bord du gouffre depuis tous ces jours…

Depuis qu’il était parti pour cette mission…

Depuis que son appareil avait disparu des écrans radars…

Depuis que Sheppard n’avait plus donné signe de vie.


Ce jour-là, lorsqu’Elisabeth, les larmes aux yeux, leur avait annoncé la nouvelle, il était resté figé, comme si les mots qu’elle prononçait n’avaient aucun sens.

Il ne pouvait tout simplement pas y croire : John Sheppard ne pouvait pas avoir disparu ainsi de l’univers sans laisser aucune trace !

Et pourtant au fil des jours, il avait dû se rendre à l’évidence. C’est alors qu’il avait commencé à chercher l’oubli dans le travail et, le soir venu,dans d’autres bras.

Tout ça pour quoi ?… Parce que chaque étreinte le laissait plus désabusé,plus désemparé.

Aucune n’était celle à laquelle il aspirait, celle qu’il n’aurait plus jamais.

Et jour après jour il se perdait dans ces aventures sans lendemain, ces corps à corps sans amour qui ne lui apportaient que plus de lassitude et plus de dégoût.

Seul le travail lui permettait encore d’être lui-même et de se sentir vraiment vivant.


MacKay l’avait pris à partie quelques jours auparavant, avait tenté de lui faire entendre raison, de lui montrer que la voie qu’il choisissait n’était pas la bonne.

Il avait eu cette phrase : « John n’aurait pas aimé… »

Que savait-il, lui, le scientifique sûr de lui et imbus de sa personne, ce que John aurait aimé ? Que savait-il de sa douceur, de sa tendresse, de ces gestes qu’il faisait lorsque leurs corps s’unissaient, de ces larmes qu’il lui arrivait parfois de verser dans l’intimité de leurs quartiers, de ces hésitations qu’il était le seul à connaître ?

John n’aurait pas aimé…

Mais John n’étais plus là.

Il y avait tant de choses qu’il aurait aimé lui dire et qu’il n’avait pas dites. Et ce jour où il était parti, les trois petits mots qu’il avait retenu au bord de ses lèvres n’auraient-ils pas tout changé ? Ne lui auraient-ils pas donné l’envie de revenir, coûte que coûte ?


Puis MacKay lui avait dit aussi : « Et s’il revient, comment lui expliquerez-vous tout ça ? »

Il avait eu un rire presque hystérique qui avait fait passé un éclair d’inquiétude dans les yeux de Rodney. A tous les coups il devait s’interroger sur son équilibre mental.

S’il revenait…

S’il revenait…

S’il revenait alors il lui parlerait de ces amants de passage qu’il oubliait dès l’aube venue, de ces anonymes qui se fondaient dans un même visage, une même silhouette, de ces caresses inabouties, de ces plaisirs inassouvis, de cette jouissance désespérée qui n’avait jamais pu lui faire oublier le vide béant de son cœur…

S’il revenait, John comprendrait…

Forcément…

Il comprendrait…


Au loin il entendit l’alarme… Encore une mission terminée,encore des hommes qui rentraient et allaient retrouver les leurs tandis que lui, ce soir encore, retrouverait des bras qui ne le réchaufferaient pas, pour oublier, l’espace de quelques heures…

Il lui sembla entendre des cris, des applaudissements et il haussa les épaules avant de se remettre au travail.

Et puis il y eu un bruissement et cette odeur… cette odeur…

Avait-il finalement vraiment perdu l’esprit ?

Il se retourna doucement et il vit ses yeux sombres fixés sur lui, des yeux où il lut tant d’émotions mêlées que son cœur s’emballa tandis que son corps, comme anesthésié, lui refusait tout mouvement.

Et soudain il fut contre lui, dans cette étreinte qu’aucun partenaire n’avait jamais su lui donner.

- Mais comment, balbutia-t-il…

- Chut… plus tard… Je t’expliquerai…

Il était là… Ils avaient une nouvelle chance…

- Je t’aime, murmura-t-il, le visage dans le cou de son amant.

Il ne savait pas ce qui s’était passé, ni ce qui se passerait, il s’en moquait : seul comptait le fait que son amour était là,contre lui, bien vivant…

Le reste importait peu.

- Je t’aime ! répéta-t-il en s’accrochant désespérément à celui qu’il avait cru perdu à jamais.


Chanson de Gilbert Bécaud

toujours aussi beau...

Merci Aviva...

Oh, j'aime ! C'est émouvant et touchant de voir un Lorne aussi désespéré!

La chanson, comme toujours, correspond bien à la fic! Avec ses allusions à des vaisseaux et des voyages!

Merci de nous faire partager cette songfic et merci pour ce pairing si rare mais que j'aime!

Merci, Cissy et encore bravo!

ET merci à toi de ton enthousiasme: ça me donnerait presque envie de récidiver tiens...

Récidive! Récidive!

Ben oui, mais avec les peines plancher, au bout de trois fois on prend perpèt'...

Très belle songfic

Merci Marguerite...