Plus belle la vie - Et si...... - Benjamin ("florian") /Thomas

Le soir, Thomas décida de sortir un peu pour s'aérer la tête. Dans les premiers temps après la mort de Florian, il était sorti souvent, pour s'aérer la tête disait-il mais au fond c'était plutôt pour se noyer dans l'alcool et autres paradis artificiels en tous genres. Il avait accumulé les conquêtes d'une nuit, pour la plupart, il n'avait même pas retenu leur prénom. Il sortait le soir, couchait la nuit et la journée il se traînait tant bien que mal n'étant que l'ombre de lui-même. Il s'en voulait de ce qui était arrivé à l'homme de sa vie et il voulait se punir, se salir pour ce qu'il avait enduré à cause de lui. Il l'avait traité comme un moins que rien et l'avait même sans doute humilié en le jetant pour ensuite le remplacer par Romain et ce faisant, il avait causé sa mort. Florian s'était donné corps et âme dans leur histoire d'amour et lui, n'avait pas réussi à être à la hauteur: Bruno, Nicolas et même Diego. Même si pour lui, la tromperie venait de Florian, c'est lui qui l'y avait poussé pour ensuite finir par lui reprocher.

Après des semaines de cette vie, il s'était enfin ressaisi. Son père avait essayé maintes fois de le secouer, Luna et Céline aussi mais il n'avait rien voulu entendre. Même quand Roland l'avait viré de son boulot en refusant de le reprendre tant qu'il ressemblerait à une épave, Thomas n'avait pas réagi. Mais un matin de janvier, Elodie avait débarqué à Marseille et elle lui avait procuré le déclic et la force nécessaire pour relever la tête et reprendre sa vie en mains.

Mais ce soir, il avait besoin de sortir, de boire, de s'amuser, de penser à autre chose. Mais à autre chose que quoi? Ou que qui? Ça faisait un moment qu'il arrivait à penser à Florian sans plus souffrir, au contraire, cela faisait même du bien d'y penser, alors ce soir à qui voulait-il éviter de penser? Même cette question, il préférait ne pas y penser parce qu'au fond la réponse était évidente: Benjamin! Une question à laquelle il était moins simple de répondre, c'était pourquoi? Pourquoi ne parvenait-il pas à se le sortir de la tête et surtout pourquoi le voulait? De quoi avait-il peur?

Thomas se passa la main sur le visage et se parla à lui même.

-Arrête de cogiter Marci! Tu vas sortir et te détendre, ça t'évitera de te prendre la tête pour un problème qui en fait n'en est même pas encore un.


Benjamin était dans sa chambre d'hôtel. Son téléphone sonna.

-Allô
-Salut c'est Jacques, désolé de pas avoir pu prendre des nouvelles plus tôt mais je bossais, alors Marseille, ça donne quoi?
-ça va, j'ai pu parler avec quelqu'un qui connaissait le juge qui a été tué
-Et?
-Et.........j'ai pu voir d'autres photos, et la ressemblance est plus qu'évidente, c'était mon frère j'en suis certain.
-Tu vas faire quoi?
-Rien, que veux-tu que je fasse, il est mort de toutes façons
-T'as parlé avec beaucoup de gens qui le connaissaient?
-Non pas vraiment, seulement avec une personne...........son compagnon.
-Son quoi?............Tu veux dire sa compagne?
-Non
-Waw, il était homo aussi le frangin?
-Apparemment, oui
-T'as une drôle voix. Ça va pas?
-Si, disons que ça me chamboule un peu tout.
-Tu rentres quand?
-J'en sais rien, sans doute demain, je vois pas l'intérêt de rester encore ici, j'ai appris ce que je voulais savoir et j'ai pas envie de perturber qui le connaissaient par ma présence.
-D'accord, à demain alors.
-Oui à demain

Benjamin raccrocha et se coucha mais il ne parvint pas à trouver le sommeil et décida finalement de se rhabiller. S'il ne pouvait pas dormir, autant qu'il sorte un peu pour se changer les idées.

Lorsqu'il arriva dans le bar qu'il avait choisi, il le repéra immédiatement, il était là. Au bar en train de vider son verre qui apparemment n'était pas le premier de la soirée. Il était trempé de sueur et sa chemise était largement ouverte laissant apparaitre une bonne partie de son torse et de la légère toison qui le couvrait. Qu'est-ce qu'il pouvait être attirant! Pourquoi avait-il fallu qu'il vienne justement ici? La meilleure chose à faire aurait été de partir mais il ne pouvait pas, il n'avait qu'une seule envie aller le voir et lui parler.

-Bonsoir Thomas

Thomas tourna la tête, surpris par la voix qui venait de le saluer. Quand il vit Benjamin, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il était venu là pour éviter de penser à lui et voilà qu'il était face à lui et au fond il était content de le voir.

-Bon......bonsoir, vous allez bien?
-Oui, j'arrivais pas à dormir alors je suis sorti faire un tour
-Moi c'est pareil.
-C'est ma dernière soirée à Marseille, demain je rentre chez moi
-Ah bon, déjà?

Thomas sentit qu'il était déçu que Benjamin reparte dès le lendemain.

-Oui, je sais ce que je voulais savoir donc je peux repartir maintenant.
-Mais......vous n'êtes pas encore certain que Florian était bel et bien votre frère
-Si, au fond de moi je le sens et puis...........c'est pas à Marseille que je trouverai cette preuve de toutes façons, il faudrait que j'aille à Perpignan pour ça.
-Oui c'est vrai..............Je pourrais vous accompagner si vous souhaitez y aller
-Je ne compte pas y aller pour le moment mais merci de votre proposition

Ils s'observèrent un moment ne sachant quoi dire mais ne pouvant détacher leur regard l'un de l'autre.

-Je ............je vous offre un verre?
-Avec plaisir, ça sera un whisky coca.

Ils vidèrent leur verre puis Benjamin proposa d'aller danser, ça leur permettrait au moins de ne pas avoir à chercher un sujet de conversation.
Ils se dirigèrent donc vers la piste.

Thomas trouvait un peu étrange de voir Benjamin danser. Florian n'avait jamais trop aimé ça, enfin, jusqu'à ce que Diego débarque dans leur vie pour y mettre la pagaille. Benjamin lui semblait adorer danser et il était très à l'aise sur la piste. Thomas souriait en le regardant. Il était très troublant et attirant comme ça. Et pour la première fois, Thomas sentait vraiment qu'il ne s'agissait pas de Florian même si lui aussi pouvait se montrer très sexy quand il se mettait à danser mais Benjamin l'était d'une façon différente, ni mieux ni moins bien mais différente.

Benjamin se tourna vers Thomas et vit que celui-ci l'observait en bougeant à peine sur la musique. Il lui envoya un magnifique sourire et s'approcha de lui en lui tendant les mains pour qu'il danse un peu plus. Thomas saisit ses mains et se laissa entraîner par le tempo.

-Reste pas si statique, la musique est excellente! Allez bouge ! Wouuuuu!!

Thomas riait, voir Benjamin déchaîné sur la piste de danse, le surprenait, mais pourquoi au fond? Ce n'était peut-être pas surprenant pour lui, il était comme ça voilà tout. Et finalement, Thomas se laissa prendre par l'ambiance lui aussi et se mit à bouger et danser avec Benjamin.

Au fil de la soirée et de la nuit, leurs mouvements se synchronisèrent de plus en plus et ils se rapprochèrent. Il dansaient en ne se quittant pas des yeux et en se souriant, n'arrêtant que pour se désaltérer au bar.

Quand ils sortirent, Thomas tituba et il se rattrapa à Benjamin qui le soutint pour qu'il marche plus ou moins droit.

-ça va aller?
-oui, je crois..............enfin pas sûr
-Je vais te raccompagner, je crois que c'est mieux
-Non, ça va aller, surtout que t'es pas vraiment en meilleur état que moi
-Oh que si, j'ai encore les idées claires.................enfin disons plus claires que les tiennes en tous cas. T'avais déjà commencé à picoler quand je suis arrivé.
-Juste un verre

Benjamin pouffa de rire!

-C'est ça oui, si je crois celle-là tu m'en raconteras une autre la prochaine fois.

Ils rirent tous les deux.
Thomas avait passé son bras autour des épaules de Benjamin pour s'aider à marcher droit.

Benjamin raccompagna Thomas jusqu'à son studio. Le barman le remercia et l'invita à prendre un dernier verre.

-Tu crois pas qu'on a déjà assez bu?
-Justement, on est plus à un verre près.
-T'as raison

Après avoir vidé son verre, Benjamin se dirigea vers la porte pour rentrer à son hôtel.

-J'ai passé une très bonne soirée (Thomas)
-Moi aussi, je me suis vraiment éclaté
-Oui, il y a longtemps que je ne m'étais plus amusé comme ça et c'est grâce à toi! Merci.

Ils se regardèrent. Tous deux souriaient et avaient les yeux brillants. Thomas finit par s'approcher lentement de Benjamin qui ne manifesta aucun mouvement de recul ce qui incita Thomas à continuer et il posa ses lèvres sur les siennes. Quand le contact de leur bouche se fit, une décharge électrique parcourut la colonne vertébrale de Benjamin et quand il sentit la langue de Thomas forcer le passage il crut que ses jambes allaient se dérober sous lui. Le baiser était doux et tendre chacun savourant l'instant à sa façon.
Quand Thomas prit le cou de Benjamin entre ses mains de manière à resserrer leur étreinte et à appuyer davantage leur baiser, celui-ci s'écarta mettant fin à leur baiser et à la magie de cet instant.

-On peut pas faire ça Thomas

Sa voix n'était qu'un murmure et ses yeux étaient incapables de croiser ceux du barman.

-Pourquoi?
-Tu le sais pourquoi!................Je ne suis pas Florian
-Je sais, je pensais pas à lui
-Bien sûr que si, tu le sais et je le sais, il vaudrait mieux que je m'en aille
-Je te plais pas c'est ça?

Benjamin sourit et releva la tête pour regarder Thomas.

-Je préfèrerais que tu ne plaises pas, ça serait tellement plus simple.................Faut que j'y aille. Toi tu devrais dormir parce que demain tu vas avoir un sacré mal de crâne à mon avis.

Benjamin sortit, laissant Thomas seul et décontenancé. Ce qu'il avait ressenti lorsqu’ils s'étaient embrassés, était étrange. Benjamin croyait qu'il avait pensé à Florian et il n'avait pas spécialement tort mais il avait pensé à lui aussi. Leurs baisers étaient, ceux de Florian, il les aurait reconnu les yeux fermés et là ce n'était pas un des siens.

Thomas commença à pleurer, il devenait dingue avec toute cette confusion dans ses sentiments. Il se coucha sur le canapé et serra un coussin dans ses bras.

-Tu me manques Florian! Je suis complètement perdu, aide-moi

:salut: :salut:

:lasuitee!!.: :lasuitee!!.:


:ciao: :ciao:

Pas simple de céder à la tentation sans céder aux remords... :mangagéné:

Coyette j'adore ton avatar... :mangaj'aime: :mangaj'aime:

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PS : pour Cissy merçi pour ton avis sur mon avatar que j'ai découvert par hasard et j'en suis assez fière.

:moij'envuexen :lasuite!svp:

Le lendemain, Luna passa voir Thomas avant d'aller à la boutique.

-Ouh là, t'as une sale tête, toi (Luna)
-Je te remercie
-t'es sorti hier? T'as une tête des lendemains de la veille.
-Ouais je confirme, j'ai mal aux cheveux

Luna regarda Thomas d'un air dubitatif

-Tu vas pas te remettre à déconner Thomas
-Quoi?............Mais non, je suis sorti et j'ai picolé un peu trop mais c'est tout
-T'es sûr?
-Oui..........D'accord à la mort de Florian je suis parti en vrille niveau sortie et alcool mais c'est fini maintenant et j'ai quand même le droit de m'amuser non?
-Oui bien sûr

Luna continuait de fixer Thomas.

-Maiiiiss?
-Mais je trouve ça étrange que t'aie justement choisi de t'amuser et de te bourrer la gueule alors que le sosie de Florian vient de débarquer à Marseille
-C'est pas son sosie c'est son jumeau
-C'est pareil
-En plus j'ai pas choisi de me bourrer la gueule, je me suis juste laissé emporter par la soirée.
-et ce type tu l'as vu hier?

Thomas sourit en hochant la tête

-ça pour le revoir. Je l'ai croisé cette nuit, lui aussi avait besoin de se changer les idées.
-Quoi? T'as passé la soirée avec lui alors?
-oui
-Thomaaaas , tu crois vraiment que c'était une bonne idée ça?
-Je sais pas si c'était une bonne idée mais en tous cas j'ai passé une super soirée, je me suis éclaté.
-Ah bon?..................Beh tant mieux alors mais je croyais que ça te déstabilisait d'être face à lui à cause de se ressemblance avec Florian
-L'alcool m'a peut-être aidé à y voir plus clair.
-Crois-en mon expérience l'alcool n'a jamais aidé à y voir plus clair
-Pourtant..............Tu vois hier quand on dansait et qu'on discutait, c'était pas Florian que je voyais, il était différent de lui, beaucoup moins sur la réserve.
-Pourquoi t'as picolé alors si c'était pas pour ne pas penser à Florian?
-Ah mais non Luna, tu te plantes complètement. Hier si je suis sorti au départ, c'était pas pour pas penser à Florian, ça c'était il y a quelques mois, hier si je suis sorti, c'était pour ne pas penser à Benjamin
-Oui beh alors vu que t'as passé la soirée avec lui, ça a plutôt été rapé non?
-Oui mais je regrette pas, je te l'ai dit j'ai passé une bonne soirée............enfin pour autant que je m'en souvienne.

Thomas passa sa main dans ses cheveux en grimaçant et se prépara une aspirine.

-Et tu te souviens de quoi au juste.?
-Ce qu'on fait en boîte, on a bu, on a dansé, on a un peu parlé
-Et????
-Quoi et?
-Thomaaas

Thomas soupira en regardant Luna

-D'accord on s'est embrassé.

Luna fit des yeux ronds comme des soucoupes

-Quoi? Tu peux répéter là?
-On s'est embrassé! J'étais pas mal bourré et il m'a raccompagné ici et.........je l'ai embrassé
-Thomas, Thomas, non, t'as pas fait ça. Tu fais une connerie là.
-Peut-être pas.

Luna le regardait dubitativement sans savoir que répondre.

-Et tu as embrassé qui au juste? Benjamin ou Florian?
-La vérité?
-Oui la vérité
-Quand je me suis avancé vers lui pour l'embrasser, c'est vrai je pensais à Florian mais dès que mes lèvres ont touché les siennes et que j'ai fermé les yeux, j'ai su que c'était pas Florian. Les baisers de Florian je les reconnaîtrais entre 1000. .............Mais de toutes façons ça se reproduira plus rassure-toi.
-Tu t'es rendu compte que tu faisais fausse route c'est ça?
-Même pas, mais il est parti en disant qu'on ne devrait pas faire ça
-Il a sans doute eu raison tu sais.
-Peut-être oui. En tous cas aujourd'hui il rentre chez lui donc je ne le reverrai probablement plus.
-Et tu voudrais le revoir?
-J'en sais rien et je préfère ne pas me poser la question, je ne sais pas s'il reviendra à Marseille. Qui vivra verra comme on dit.


A Cugnaux

Benjamin était rentré chez lui dans l'après-midi, son ami et collègue vint le voir.

-Alors ça a été?

Benjamin s'écroula dans le canapé.

-Oh oui mais là je suis crevé, je suis sorti hier et les heures de route aujourd'hui m'ont carrément tué.
-T'as demandé l'adresse de ses parents pour en apprendre plus?
-Non, j'ai pas envie d'embêter ces gens-là, ils viennent de perdre leur fils, t'imagine leur tête
-Oui mais bon, ça tu le savais quand t'as commencé tes recherches non?
-Oui mais...............quand je vois déjà ce que ça a fait à Thomas de me voir, j'ose même pas imaginer ce que ça pourrait faire à ses parents ou à sa fille.
-Thomas c'était son mec c'est ça?
-Oui
-ça lui a fait quoi de te voir?
-ça lui a fait quoi?..................Il a eu l'impression de retrouver son compagnon, voilà ce que ça lui a fait.

Benjamin fermait les yeux et avait son bras posé sur son front.

-ça va pas Ben? Qu'est-ce qu'il y a?
-Rien............je suis crevé c'est tout
-Arrête ça fait presque 10 ans qu'on se connait, alors arrête tes bobards.

Benjamin soupira et se redressa pour s'asseoir.

-Mais si je t'assure je suis crevé et puis.............peut-être que moi aussi ça m'a chamboulé de découvrir un peu plus qui était l'homme du journal qui me ressemblait tant, qui était Florian, qui était mon frère.
-T'es sûr que c'est ton frère
-Oui je suis sûr.....................Tiens regarde

Benjamin sortit une photo de son sac et la tendit à Jacques.

-C'est vrai que la ressemblance est parfaite.........C'est sa fille?
-Oui, elle s'appelle Elodie, c'est Thomas qui m'a donné la photo.
-Thomas c'est le type à côté?
-Oui, t'en penses quoi?
-J'en pense quoi de quoi? De Thomas?
-Oui
-Beh j'en sais rien moi, je ne le connais pas.
-Oui je sais mais,.................non laisse tomber, c'est con.

Jacques observait son ami avec un air intrigué. Il voyait bien que celui-ci avait un soucis mais ne parvenait pas à le définir.

-Ben tu vas me dire ce que t'as bon sang!
-Ce que j'ai? ...............Ce que j'ai c'est que je crois que je suis amoureux mon vieux!
-Quoi? Mais amoureux de qui?
-De la seul personne dont j'aurais jamais dû tomber amoureux.........de Thomas
-Tu plaisantes ou quoi? Tu le connais même pas, t'as fait sa connaissance avant-hier.
-Je sais c'est dingue mais si tu le voyais
-Si je le voyais je trouverais sûrement qu'il a trop de poils au menton et pas assez de poitrine.

Benjamin sourit.

-Il dégage un magnétisme. Quand tu le vois comme ça, tu le remarques pas tout de suite et quand tu le remarques c'est trop tard t'es foutu.
-Un coup de foudre quoi?
-Ouais et pourtant j'ai jamais cru à ce genre de truc.........................Ppppffff pourquoi il a fallu que ça tombe sur lui?
-C'est quoi le problème? Il a déjà quelqu'un?
-Non
-Beh alors?
-Non mais tu poses sérieusement la question! C'était le compagnon de Florian, alors tu quoi qui voit qui quand il me regarde? Quand il m'a embrassé hier, tu crois franchement que c'est à moi qu'il pensait?
-Il t'a embrassé? Tu devrais pas te prendre la tête alors, c'est que tu lui plais , fonce!
-Je lui plais pas! Florian lui plaisait, il l'aimait! Moi je suis juste sa copie et j'ai pas envie de ça.
-Un mec te plait, à l'évidence, t'es à son goût physiquement, alors tu devrais pas te poser autant de questions.
-C'est justement parce qu'il me plait que je m'en pose des questions. Si je voulais seulement tirer un coup vite fait bien fait, franchement, j'aurais moins d'état d'âme.

Jacques rigola.

-Quand on a fait connaissance tous les deux et que tu m'as annoncé que t'étais homo, je me suis dis que c'était sans doute parce que tu trouvais les femmes trop compliquées mais ça doit pas être ça parce question prise de tête inutile, je crois que t'as rien à leur envier.

Benjamin sourit.

-De toutes façons je vais plus me la prendre la tête, je ne reverrai plus jamais Thomas, faudra juste attendre que je finisse par l'oublier.

:moij'envuexen :lasuite!svp:

:salut: :salut:

:lasuitee!!.: :lasuitee!!.:

:ciao: :ciao:

Mais non... Thomas sait bien que Florian est mort, donc Benji peut foncer!!!

Deux semaines plus tard


Thomas était chez Blanche, il lui avait gardé Noé pendant qu'elle était allée à un rendez-vous chez le médecin. Le barman était assis par terre près du petit garçon et jouait avec lui et ses Duplos.

-Pourquoi tu me regardes comme ça? (Thomas)
-Pour rien, t'es jamais aussi souriant que quand t'es avec Noé
-Oui c'est vrai............Disons que depuis pas mal de temps, j'ai très peu l'occasion de sourire mais ton fils c'est un rayon de soleil, donc ça m'aide.
-Tu vas finir par être heureux à nouveau tu sais. Ça fait seulement un peu plus de 6 mois, c'est sans doute encore un peu tôt mais laisse faire le temps, c'est le seul remède. C'est bizarre il y a une quinzaine de jours j'aurais juré que tu allais enfin mieux, t'avais l'air détendu et apaisé mais ça a duré que 2 ou 3 jours, après tu t'es de nouveau éteint.

Thomas sourit. Il savait pourquoi Blanche l'avait trouvé changé quinze jours avant. C'est à ce moment qu'il avait fait la connaissance de Benjamin et même si cette rencontre l'avait un peu déstabilisé, elle lui avait fait du bien. Comme Blanche le disait, il s'était senti mieux. Il repensa au baiser qu'ils avaient échangé la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Le lendemain, il n'avait pas arrêté de se demander si c'était lui qu'il avait embrassé ou Florian mais il avait ensuite décidé de ne plus se prendre la tête avec ça, surtout qu'il ne le reverrait probablement pas. Mais voilà, il lui manquait. Il ne l'avait côtoyé que deux jours et était donc certain que ce n'était pas lui qui lui manquait mais Florian. Mais s'il se trompait?

-Ah bon? Il y a quinze jours tu dis?
-Oui......................Thomas!.......Je suis au courant
-Au courant de quoi?
-Roland m'a parlé de cet homme qui ressemblait à Florian et qui est venu à Marseille
-ça m'aurait étonné aussi qu'il tienne sa langue, il parle de Mirta mais quand il s'agit de moi, faut toujours qu'il parle soi-disant parce qu'il se fait du soucis c'est ça?
-Oui c'est vrai que quand il en a parlé, il avait l'air inquiet. Cet homme pense que Florian a été adopté et que c'est son frère c'est ça?
-Oui c'est ça...............Tu crois que je devrais aller voir ses parents pour leur en parler?
-Ooh j'en sais trop rien. Si cet homme a raison, que Florian a bien été adopté, qu'ils sont bien frères mais que ses parents n'ont jamais eu envie d'en parler, je suis pas sûre que ça soit une bonne idée d'aller les voir.
-Mais je comprends Benjamin, il a envie de savoir d'où il vient. Moi aussi j'ai connu ça, c'est pour ça que je suis venu à Marseille pour chercher mon père.
-Oui mais les parents de Florian n'ont rien à voir avec ..............Benjamin c'est ça?
-Oui c'est ça
-S'ils avèrent qu'ils ont bien adopté Florian, ça ne les lie pas pour autant à Benjamin.
-Non je sais mais..........ça lie Florian à Benjamin. Et en discutant avec eux, il pourrait en apprendre plus sur l'enfant et l'adolescent qu'il était. Moi j'ai pu lui parler que de l'homme qu'il était devenu à son arrivée au Mistral.
-Thomaaas! T'imagine le choc pour ses parents s'ils se retrouvent face à la copie conforme de leur fils décédé?
-Oui je sais c'est pour ça que je me dis que je pourrais aller les voir avant, histoire de tâter le terrain pour lui.

Blanche regardait Thomas d'un air dubitatif

-Tu veux vraiment mon avis?
-Oui
-Tu devrais pas te mêler de cette histoire, ça te concerne pas.
-ça concernait Florian
-Mais Florian est mort Thomas
-Je sais!! Pas besoin de me le rappeler. Mais s'il était là, il voudrait connaître Benjamin, j'en suis sûr, et puis Elodie aussi
-Comment ça Elodie?
-C'est son oncle, elle a le droit de le connaître, elle aussi
-Thomaaaas..............Si ça avait juste été son frère, je t'aurais dit, pourquoi pas mais là c'est son jumeau dont personne dans sa famille ne connait l'existence et Florian est mort depuis même pas un an. Tout est trop frais encore. Je crois pas que ça soit le bon moment.
-Mais pour Benjamin..........
-Et bien Benjamin, tu le laisses se débrouiller, tu le connais pas.
-Justement, si c'est le frère de Florian, je voudrais le connaître parce que c'est une partie de lui.
-Thomaaaaas.
-Blanche si c'était toi, si t'avais été adoptée et que tu découvrais que tu avais une soeur, tu voudrais pas la connaître?
-Si sans doute, mais.............
-Non pas de mais, j'ai envie de l'aider...............Je vais aller voir les parents de Florian
-Ils ne t'avaient pas spécialement bien accueilli quand tu les avais vus, il me semble
-Je sais mais au moins j'aurai essayé. Comme on dit, il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets. Alors je préfère m'en vouloir si j'essaie et que ça foire, que de continuer à me demander ce qu'il se serait passé si j'avais essayé.


A Cugnaux

-Tu viens à quelle heure tout à l'heure?
-Comment ça je viens à quelle heure? Je viens à quelle heure où?
-Merde Ben, c'est l'annif de Steph, t'as oublié que tu venais manger chez nous. Elle m'a même confié les rennes de la cuisine pour l'occasion et t'avais dit que tu m'aiderais
-Oh mince oui, j'ai oublié. Mais je serai là t'inquiète.

Jacques soupira et observa son ami.

-Tu vas tirer cette tête là combien de temps au juste?
-Quelle tête?
-Beeeenn..............T'as la tête d'un gars qui s'est fait larguer et ça dure depuis 15 jours
-Mais noooon
-Tu penses encore à ce type c'est ça?
-Oui, j'arrive pas à me le sortir de la tête, c'est dingue ce truc.
-Pourquoi t'as pas tenter le coup alors?
-Tu sais pourquoi je te l'ai déjà expliqué.
-Quoi? Parce qu'il l'aurait peut-être fait en pensant à un autre?
-Oui................Franchement t'aurais fait quoi il y a 6 ans, si t'avais rencontré une fille qui ressemblait trait pour trait à Cécile 6 mois après qu'elle soit morte?

Le visage de Jacques se durcit et il serra la mâchoire.

-Je sais pas ce que j'aurais fait
-Excuse-moi je suis con, je devrais pas te parler d'elle.
-Pourquoi pas? Je pense encore à elle tu sais et Steph le sait aussi.
-Elle te manque encore?
-Oui, une partie de moi est sans doute morte avec elle mais bon, je suis vivant, et j'ai refait ma vie, je suis tombé amoureux de Stéphanie et je vais être papa mais Cécile sera toujours présente dans mon coeur et dans ma tête c'est certain.
-Elle me manque à moi aussi
-Je sais, c'était ma femme mais c'était ta soeur.

Benjamin eut un rire nerveux.

-Ma soeur est morte, mon frère est mort. Tu crois que je porte malheur?
-Mais non, qu'est-ce que c'est que cette connerie?
-En plus Thomas m'a dit que Florian avait perdu un frère lui aussi mais pas d'un cancer, lui c'était dans un accident de la route.

Un silence s'établit. Jacques observait son ami et il savait que c'était à Thomas qu'il pensait en ce moment. Le simple fait d'avoir prononcé son prénom lui avait fait briller les yeux.

-Ecoute Ben, tu devrais l'appeler ce Thomas ou décider une bonne fois pour toute de l'oublier mais une chose est sûre, tu peux pas rester comme ça.
-Je sais mais on décide pas d'oublier quelqu'un d'un simple claquement de doigt.
-T'aurais pas dû le repousser la dernière fois quand il t'a embrassé. La mort de Cécile m'a au moins appris un truc, c'est que la vie est courte et qu'on se doit d'en profiter au maximum.
-Carpe diem c'est ça?
-Exactement
-De toutes façons je peux pas revenir en arrière.
-Tu peux toujours l'appeler non?
-J'ai pas son numéro
-T'as son adresse c'est encore mieux tu peux aller le voir
-Non, il a pas cherché à reprendre contact, j'ai pas envie de foutre le souk dans sa vie et dans sa tête...............Bon allez je m'en remettrai...................On va allez faire les courses pour le dîner de ce soir t'en penses quoi?
-Excellente idée, en route.

:salut: :salut:

:pourfairesimpl :pourfairesimpl

:ciao: :ciao:

Je n'aurais rien contre une petite suite moi... :mangaclind\\'

Que de tergiversations ! Ils vont finir par se décider ou on doit les mettre ensemble dans une pièce et perdre la clé :oui:

aviva94 a écrit:

Que de tergiversations ! Ils vont finir par se décider ou on doit les mettre ensemble dans une pièce et perdre la clé :oui:

j'ai pas encore écrit la suite mais c'est une idée :mangadémoniaqu

Quelques jours plus tard, Thomas se rendit à Perpignan. Il ne savait pas trop comment il allait aborder la conversation. Fallait-il d'emblée leur parler de Benjamin ou plutôt commencer par évoquer le souvenir de Florian. Il se dit qu'il aviserait au moment venu.

En arrivant à Perpignan, Thomas se rappela la dernière fois où il était venu, c'était pour l'enterrement de Florian. Il n'y avait plus mis les pieds depuis et avait même regretté que Florian et lui n'y soient pas venus plus souvent, ça lui aurait peut-être permis d'en apprendre plus sur lui et sur son passé. En y réfléchissant, Florian ne lui avait jamais vraiment parlé de sa vie avant lui et de sa jeunesse. Peu avant de mourir, Florian lui avait dit que grâce à lui il avait eu deux vies et Thomas se rendait à présent compte qu'il ne connaissait pas grand chose de sa première vie.

Il arriva devant les parents de Florian et après avoir hésité un instant sonna à la porte C'est Madame Estève qui vint lui ouvrir. La surprise se lut sur son visage.

-Bonjour Madame Estève
-Qu'est-ce que vous venez faire ici?
-Je.......Je suis venu parce que j'aimerais vous parler et vous poser quelques questions
-Comment ça me poser des questions?

Thomas se rendit compte que son inquiétude par rapport à l'accueil qui lui serait réservé, était fondé mais il décida d'insister.

-Je pourrais entrer? Ce ne sont pas des choses dont on devrait parler sur le pas de la porte.
-Vous voulez quoi? ................Vous pensez qu'il y a quelque chose à récupérer de Florian? Tout ce qu'il avait ira à sa fille et pas à vous.

Thomas n'en croyait pas ses oreilles, sa mère pensait-elle réellement qu'il venait chercher un quelconque héritage.

-Madame Estève, vous vous trompez, je ne viens pas du tout pour ça

Le père de Florian arriva pour voir qui avait sonné et pourquoi sa femme ne revenait pas.

-Françoise, qu'est-ce qui se passe?
-Bonjour monsieur Estève
-Philippe, dis à cet homme de partir, je ne sais pas ce qu'il veut
-Si vous me laissiez entrer, je pourrais vous dire pourquoi je suis venu
-C'est à propos de Florian je suppose?
-Oui monsieur
-Je ne veux pas parler de Florian, Philippe et surtout avec cet homme
-Françoise, moi je voudrais savoir ce qu'il a à nous dire

Françoise regarda son mari, puis Thomas et à nouveau son mari. Elle aussi, au fond, voulait savoir pourquoi Thomas était là mais évoquer Florian lui était encore très pénible et d'autant plus avec Thomas. Elle et son mari avaient longtemps considéré qu'il était en partie responsable ce qui était arrivé à leur fils même si en parlant avec Elodie, ils avaient dû se rendre à l'évidence, Florian aimait cet homme et celui-ci lui avait rendu cet amour pendant 3 ans et l'avait rendu heureux. Cependant une certaine rancoeur existait toujours.

-Très bien, entrez.

Thomas suivit les parents de Florian au salon.

-Nous vous écoutons monsieur. Pourquoi êtes-vous venus ici?
-Je ................Ecoutez je ne sais pas très bien comment aborder le sujet alors autant y aller franchement. Florian a-t-il été adopté?

Les parents de Florian se regardèrent totalement surpris de la question. Thomas sembla distinguer une certaine peur dans les yeux de la mère de Florian mais cette peur se transforma vite en colère et en indignation.

-Comment osez-vous venir chez nous, pour nous poser une telle question? Florian était notre fils, vous entendez! Notre fils!!!
-Madame Estève, je ne remets pas cela en cause. Que vous l'ayez adopté ou pas, Florian était votre fils, ça ne change rien mais je voulais seulement savoir si.........
-NON! Taisez-vous! Je ne vous répondrai pas.

Françoise s'était levée, son mari lui pris la main et la força à se rasseoir.

-Calme-toi, Françoise, il a juste posé une question
-Dis-lui de partir Philippe, dis-lui de partir.

Thomas se leva.

-Excusez-moi je n'aurais pas dû venir, je ne voulais pas vous mettre dans cet état, j'avais juste besoin de savoir mais je crois que je ferais mieux d'y aller
-Je crois aussi..........................Mais dites-moi d'où vous est venue cette idée? (Philippe)
-ça n'a aucune importance. Au revoir monsieur Estève, au revoir madame Estève! Excusez-moi encore.

Thomas sortit laissant les parents de Florian seuls. Il ne savait que penser de la réaction de la mère de Florian. Il était encore plus persuadé qu'en entrant que Florian était bel et bien un enfant adopté sinon elle n'aurait pas réagi de la sorte mais il s'était rendue compte qu'il l'avait blessée et fait de la peine et ça il le regrettait.

-Comment a-t-il su Philippe? Qui a pu lui dire? Tu crois que Florian le savait?
-Je ne sais pas, et je t'avoue que j'aurais vraiment envie de comprendre moi aussi. Il faut qu'on l'écoute
-Non, pour quoi faire? De toutes façons ça ne le regarde pas.
-Il aimait Florian, donc s'il a appris cela, c'est normal qu'il veuille en savoir plus.
-Mais Florian était notre fils

Françoise pleurait et son mari lui caressait le dos pour la calmer.

-Je sais Françoise.............mais il faut que je parle à Thomas. Il faut que je sache qui lui a parlé et surtout pourquoi il vient seulement maintenant nous voir à propos de ça.
-Oh mon Dieu!
-Quoi?
-Tu crois qu'il va parler de cette histoire à Elodie?
-Mais non calme, je ne crois pas qu'il ferait ça
-Tu te rends compte si elle venait à apprendre qu'elle n'est pas notre petite-fille

Philippe prit le visage de sa femme entre ses mains pour qu'elle le regarde.

-Elle EST notre petite-fille, tout comme Florian était notre fils, alors je ne veux plus t'entendre dire ce genre de phrases.
-Je sais mais............
-Non pas de mais, tu vas essayer de te calmer et moi je vais essayer de rattraper Thomas, il faut que je sache.

Philippe sortit pour tenter de rattraper Thomas. Il l'aperçut tout au bout de la rue

-Attendez! .....................Thomas attendez.

Thomas était déjà loin et mit quelques secondes avant d'entendre le père de Florian qui l'appelait. Il se retourna et se dirigea vers lui.

-Ne partez pas Thomas, j'ai besoin de vous parler
-Vous n'êtes pas obligé monsieur Estève, je n'aurais pas dû venir.
-Mais vous êtes venus et maintenant, nous devons parler mais ma femme n'est pas prête pour ça, alors ça vous dérangerait si nous avions cette conversation dans le bar qu'il y a au bout de la rue là-bas?
-Non pas du tout, allons-y.

:lasuitee!!.:

Voilà des gens qui n'ont pas de chance: perdre leur fils naturel puis leur fils adoptif!!!
Bon, ceci légitime Benjamin... Savoir maintenant ce qu'il va advenir de cette découverte...

Ce genre de question est très difficile, on comprend ce qu'elle ressent

Thomas et Philippe arrivèrent au bar et s'installèrent dans un coin pour être tranquilles. Aucun des deux ne parvenait à engager la conversation.

-Pourquoi nous avez-vous posé cette question concernant Florian? Vous êtes venus jusqu'ici simplement pour nous la poser?
-Oui et le pourquoi c'est....................disons qu'un élément m'a amené à me poser la question dernièrement.
-Un élément? Est-ce que c'est un élément qui vous vient de Florian?

Thomas regarda Philippe d'un air surpris

-Comment ça de Florian?
-Vous avez trouvé quelque chose.................je..................je sais pas, un journal ou une lettre où il fait part de ses doutes?
-Non........non pas du tout. Florian n'a jamais évoqué ça devant moi. Je ne crois pas qu'il n'y ait jamais pensé.

Philippe parut soulagé. Il souffla et baissa la tête.

-Dans ce cas je vais répondre à votre question, bien que je suis certain que vous le sachiez déjà. Oui Florian a bien été adopté.
-Et vous n'avez jamais voulu lui dire?
-Non pour nous il était notre fils à part entière, alors pourquoi lui dire?
-Je ne sais pas, c'est vrai, c'était peut-être pas utile. J'ai été élevé par ma tante parce que ma mère est décédée quand j'étais bébé mais un jour j'ai eu besoin de savoir d'où je venais et c'est comme ça que je suis allé à Marseille pour y chercher mon père
-Beaucoup d'enfants adoptés ont envie de savoir d'où ils viennent, sans doute qu'on avait peur de prendre le risque de perdre Florian.
-Florian était votre fils, jamais vous ne l'auriez perdu.
-On l'a tellement désiré et aimé. On ne voulait pas prendre le risque qu'il se doute qu'il n'était pas vraiment notre enfant.
-Mais arrêtez monsieur Estève. Florian était votre enfant, vous venez de le dire, vous l'avez désiré, vous l'avez aimé, vous l'avez élevé, ça fait de lui votre fils à part entière.

Le père de Florian sentit sa gorge se nouer. Il était d'accord avec Thomas, Florian était son fils et qui plus est, il lui manquait horriblement.

-Ma femme ne pouvait pas avoir d'enfants, elle a suivi un tas de traitements longs et pénibles et surtout sans jamais aucun résultat. Très vite on a décidé de faire appel à l'adoption. Mais là aussi l'attente est longue.
-Mais Florian avait un frère aîné, vous l'aviez adopté avant lui?

Philippe baissa les yeux avec un air coupable.

-Non, Patrick était mon fils. Disons que notre désir d'enfants, les traitements inefficaces, la demande d'adoption qui pourrait prendre des années avant d'aboutir, tout ça avait fragilisé notre couple. D'ailleurs certains couples ne résistent pas à ce genre d'épreuves. Mais ceux qui y arrivent en ressortent plus fort, ça a été notre cas. Mais durant cette épreuve, j'ai commis une erreur et Patrick en a été le résultat.
-Florian ne m'avait jamais dit que c'était en fait son demi-frère.
-Ils avaient 2 ans d'écarts et étaient très proches. Ma femme a été extraordinaire, elle a accepté que je m'occupe de Patrick et l'a même aimé immédiatement elle aussi quand elle a vu sa frimousse. En fait elle culpabilisait de ne pas elle-même avoir pu me donner ce fils. Deux ans plus tard, on apprenait que l'adoption était acceptée et que nous allions avoir un bébé. Il avait 6 mois et c'était Florian.
-Et Patricia? Vous l'avez adopté aussi?
-Patricia?.........Non Patricia, ça a été notre miracle. Ma femme a appris qu'elle était enceinte lors d'une visite chez le médecin. On y a pas cru, on avait essayé tellement de traitements et là, alors qu'on y pensait même plus elle est arrivée. Je n'ai jamais fait de différence entre mes trois enfants vous savez.
-Je sais monsieur, je n'en ai jamais douté.
-En fait si différence il y a eu, ça doit être Florian qui en a bénéficié................Bon.....Je vous ai tout dit, à votre tour.
-Comment ça à mon tour?
-Comment avez-vous su que Florian avait été adopté?

Thomas ne savait pas s'il pouvait parler de Benjamin mais le père de Florian s'était montré honnête et lui avait fait confiance en lui expliquant tout ça, il se devait de faire pareil.

-Et bien, il y a quelques semaines, un homme est arrivé à Marseille et il ressemblait énormément à Florian.
-Il lui ressemblait à quel point?
-C'était sa copie conforme. Il avait vu la photo de Florian dans un vieil article de journal et il avait été intrigué par cette ressemblance et voulait donc en savoir plus sur lui.
-Qui était cet homme?
-Il s'appelle Benjamin................et il a été adopté.................sa date de naissance est la même que celle de Florian.

Philippe fixait Thomas l'air hébété.

-Vous êtes en train de me dire quoi là? Que cet homme est le frère de Florian?
-Oui monsieur, son frère jumeau, enfin il n'y a pas de preuves concrètes mais j'en suis convaincu
-Il lui ressemble vraiment?
-Oui.............Je connaissais les traits de Florian par coeur donc je remarque certaines petites différences ainsi que dans ses gestes mais les autres personnes qui l'ont croisé, ont eu l'impression de se retrouver face à Florian.
-Bon sang

Thomas hésita un instant avant de poser sa question. Il voulait laisser le temps à Philippe de digérer tout ça.

-Monsieur Estève, vous seriez d'accord pour rencontrer Benjamin?
-Quoi? Pour quoi faire?
-J'ai pu lui parler de l'homme que Florian était depuis 3 ans mais vous pourriez lui parlez de l'enfant qu'il était.
-Pourquoi voudrait-il savoir ça?
-Juste parce qu'il a envie ou plutôt besoin d'en savoir plus sur ce frère qu'il n'a jamais connu
-Je......Je ne sais pas..........Je ne suis pas sûr de pouvoir me retrouver en face de lui, excusez-moi
-Non je comprends mais vous pourriez m'appeler si vous changiez d'avis
-Oui je le ferai...........Il faudra que j'en parle à ma femme, je ne sais pas trop comment elle prendra ça.
-Laissez-lui le temps et laissez-vous le temps aussi. En tous cas merci de m'avoir répondu
-Merci à vous d'être venu nous prévenir et............vous n'en avez pas parlé à Elodie n'est-ce pas?
-Non bien sûr que non. Me retrouver face à Benjamin m'a décontenancé alors j'imagine aisément que pour Elodie ça serait encore plus déstabilisant d'être face à lui.
-Oui et surtout, je ne voudrais pas qu'elle sache qu'elle n'est pas notre petite-fille,enfin..........pas de sang.
-Elle ne l'apprendra pas de ma bouche.
-Je vous remercie

Philippe se leva et après remercié une nouvelle fois Thomas et serré sa main il rentra chez lui.

Thomas sentait un poids en moins sur son estomac. Il était soulagé d'avoir réussi à parler de Benjamin aux parents de Florian maintenant la balle était dans leur camp. Allaient-ils accepter de lui parler? Mais Thomas se rendit compte qu'en fait il n'avait aucun moyen de joindre Benjamin, il n'avait ni son numéro de téléphone, ni son adresse.
Avant de rejoindre Marseille, il décida de se rendre sur la tombe de Florian. Il n'y était jamais allé depuis l'enterrement considérant qu'il pouvait très bien penser à lui et lui parler de n'importe quel endroit. Mais là, il sentit le besoin d'y aller.
Thomas passa auparavant par le fleuriste, il ne connaissait pas le langage des fleurs et décida de prendre simplement celles qu'il trouvait les plus jolies puis il se rendit au cimetière. Et déposa son bouquet.

-Bonjour Florian, je t'apporte des fleurs mais je vois que tu en as déjà.................Tu sais c'est pas parce que je ne viens jamais te voir que je ne pense pas à toi. Il n'y a pas un jour où tu n'occupes pas mes pensées............Je t'ai apporté ça aussi, pas besoin de t'expliquer pourquoi j'imagine.

Thomas déposa un petit cactus à côté des fleurs. Il était semblable à celui que Florian lui avait offert lors de leur premier rendez-vous, celui qui avait précédé leur première nuit ensemble et qui avait changé le reste de leur vie à tous les deux.

-Je vais pas te mentir, je ne suis pas venu à Perpignan pour te voir. Si je suis venu c'est pour voir tes parents et pour leur parler de Benjamin.........Quoi? Qui c'est Benjamin? ..............Benjamin c'est ton frère Florian! Hé oui t'as un frère, et même un jumeau en fait. Je sais qu'il aurait aimé te connaître et sans doute toi aussi..............Vous vous ressemblez beaucoup, physiquement parlant et je dois t'avouer que ça m'a pas mal chamboulé de le rencontrer.

Thomas s'assit dans les graviers devant la tombe de Florian. Il avait besoin de lui confier tout ce qu'il ressentait, il pensait qu'il y verrait peut-être plus clair une fois fois qu'il lui aurait parlé.

-Quand je me suis retrouvé face à lui, j'ai eu l'impression que tu étais là, et tu me manques tellement Florian que ça m'a fait du bien et que j'ai pas voulu réfléchir plus loin.

Thomas sentit sa gorge se nouer et il ravala un sanglot.

-J'arrêtais pas de penser à lui, j'avais besoin de le voir, de lui parler, de............de le toucher. Mais c'était toi que je voulais à travers lui, enfin c'est ce que j'ai cru..............Mais la dernière fois qu'on s'est vu, on s'est embrassé et là j'ai compris qu'il n'était pas toi et pourtant............pourtant j'ai encore envie de le voir et de lui parler. Je suis bien quand je suis avec lui Florian. Je devrais peut-être pas te dire ça. Je devrais te dire que jamais personne ne te remplacera et au fond c'est vrai, personne ne prendra jamais ta place, mais quelqu'un, que ça soit Benjamin ou un autre se fera peut-être une autre place, ça changera rien à ce qu'on a vécu ni à l'amour que j'ai eu pour toi et que j'ai d'ailleurs encore. Tu manques Florian et tu me manqueras sans doute pour le restant de mes jours. Je donnerais tout pour que tu sois toujours à mes côtés, surtout que je pourrai jamais m'ôter complètement de la tête que c'est de ma faute si tu es là.

Cette fois Thomas ne parvint pas à ravaler ses larmes et craqua.

-Moi je sais que je pourrai jamais vraiment me le pardonner et je me demande si toi tu pourras. Tu sais j'ai pas mal déconner quand t'es parti. Je suis complètement parti en vrille. Là, c'est bon je me suis repris mais je m'en veux toujours même si j'essaie de me dire que le véritable coupable c'est Romain. Enfin bref, depuis que j'ai fait la connaissance de Benjamin, j'ai l'impression de respirer à nouveau. J'avais un peu la sensation d'être mort en même temps que toi et lui il me fait revivre. C'est idiot parce que je le connais pas, on s'est à peine vu mais justement, j'ai envie de le revoir pour savoir si c'est juste un mirage de mon esprit ou si ça vaut le coup qu'on apprenne à se connaître. Mais je voudrais être sûr que t'es d'accord. C'est con, je sais tu pourras pas me répondre.

Une légère bise se leva, faisant tomber un petit vase posé sur une tombe voisine de celle de Florian. Thomas se releva en essuyant ses larmes et redressa le vase. Il lut l'épitaphe inscrite : « Ton souvenir ne s'effacera jamais de nos mémoires ». Thomas se demanda si c'était ça la réponse de Florian mais n'eut pas le temps d'y réfléchir qu'il entendit un enfant courir et une femme l'appeler. La mère rattrapa son fils par le bras et le sermonna

-Benjamin, combien de fois je t'ai dit de ne pas courir ici?

En entendant le prénom et en relisant l'épitaphe, Thomas sentit un frisson lui parcourir le dos. Le petit garçon baissa la tête l'air confus en écoutant sa mère.

-Mais je fais rien de mal.
-Si, tu dois être sage ici. Les gens qui viennent ont envie de penser dans le calme aux personnes qu'ils ont perdu et qui leur manquent.
-Mais c'est pas parce que les gens sont morts que je peux plus m'amuser et que je dois m'arrêter de vivre moi aussi quand même?
-Non bien sûr, mais ici tu dois te tenir correctement, tu comprendras mieux quand tu seras plus grand. Allez viens, on va déposer les fleurs à mamy Germaine.

Thomas regarda le garçonnet s'éloigner avec sa maman. Puis il se tourna une dernière fois vers la tombe de Florian, il avait les yeux humides

-C'est des signes que tu m'envoies Florian? L'épitaphe, le prénom de l'enfant, et ce qu'il a répondu à sa mère............Je vais prendre ça comme tel en tous cas. Je vais pas m'arrêter de vivre mais je te promets que rien ni personne ne me fera jamais t'oublier.

Une scène très émouvante, sans tomber dans le pathos...

Bon Yseult, je t'ai dit l'effet que cela m'avait fait la lecture de ce passage et bien à la seconde lecture, ça fait pareil. C'est tout bonnement pas possible de l'imaginer 6 pieds sous terre. Mon petit coeur ne supporte pas

Merci Yseult, c'est tellement bouleversant que je vais aller une troisième fois en le relisant.

je me dis que tu m'écriras peut-être un miracle.

A Cugnaux

Jacques raccompagnait Benjamin chez lui.

-Demain je passe encore te chercher?
-Si ça t'embête pas oui, le garagiste a dit que je pourrais récupérer la voiture en fin de semaine. Je te sers un verre?
-Euh, oui pourquoi pas, Steph est encore au boulot, donc d'accord.

Benjamin servit son ami et ils s'assirent au salon.

-Alors toujours pas de nouvelles de lui?
-De qui?
-Ben.........tu sais très bien de qui
-Non j'ai pas de nouvelles et franchement je te remercie, parce que si j'avais réussi à me le sortir de la tête à cause de toi je vais y repenser
-Parce que tu vas me faire croire que tu te l'étais sorti de la tête peut-être?
-J'essaie en tous cas, je suis même sorti avant-hier
-Ah ouais? Raconte.
-Il y a rien à raconter
-T'as rencontré quelqu'un?
-On peut dire ça oui, disons qu'un mec est venu me parler et m'a offert quelques verres
-Et?
-Et rien.........je.............je me suis un peu laissé faire et je l'ai suivi jusque chez lui
-Non? T'as couché avec un mec que tu connaissais pas? C'est pas que je critique mais c'est pas ton style
-Je sais que c'est pas mon style d'ailleurs j'ai rien fait, j'ai pas pu.
-A cause de l'autre type
-Oui.............. non....................... enfin pas qu'à cause de lui, c'était surtout que ça aurait été une connerie de faire ça juste pour arrêter de penser à lui. ...............Ce qui est dingue c'est que comme tu l'as dit c'est pas mon style de coucher avec un mec que je connais pas mais si j'y réfléchis, c'est pas non plus mon style de tomber amoureux de quelqu'un que je connais pas.
-ça se contrôle pas tu sais
-Je sais, et je sais aussi que la seule solution c'est d'attendre que ça passe, mais purée ce que le temps me semble long.

Jacques et Benjamin parlèrent encore un moment et Jacques rentra chez lui.


En quittant le cimetière, Thomas était bien décidé à revoir Benjamin. Il fallait qu'il lui dise que les parents de Florian était au courant de son existence mais au fond de lui il savait que ce motif n'était qu'une excuse. Il réfléchit comment il pourrait trouver Benjamin car il n'avait ni son adresse ni son numéro de téléphone.

-Mais t'es idiot Marci, il t'a dit qu'il habitait Cugnaux et tu sais son nom, il suffit que t'aille voir sur le net, s'il est dans l'annuaire, tu le trouveras.

Thomas se rendit donc dans un cyber-café et trouva rapidement le numéro et l'adresse de Benjamin. Il décida de ne pas l'appeler, il voulait le voir et il avait peur que s'il l'appelait, Benjamin ne veuille pas qu'il vienne. En partant maintenant, il serait à Cugnaux en fin d'après-midi et il devrait ensuite rouler de nuit pour regagner Marseille mais il s'en fichait, il voulait le voir et il le verrait. Il prit donc la route en direction de Cugnaux.

Il arriva à Cugnaux vers 17h et dû demander son chemin afin de trouver la maison de Benjamin. Une fois en face, il hésita encore. Qu'allait-il lui dire? Oui il avait parlé aux parents de Florian, oui ils avaient reconnu que Florian était un enfant adopté, mais ils n'avaient pas pour autant accepté de le voir ou de lui parler.

-Allez Thomas t'as pas fait des heures de route pour te dégonfler, alors tu vas sonner chez lui maintenant...............Je deviens dingue, voilà que je parle tout seul...............Mais j'y pense, je fais quoi s'il a déjà un mec et que c'est lui qui ouvre, c'est vrai quoi je sais rien de ce type au fond?...............Aaah Thomas arrête de causer tout seul et va le voir, tu seras vite fixé.

Thomas prit son courage à deux mains et sonna chez Benjamin. Celui-ci vint lui ouvrir et resta un instant la bouche ouverte, surpris de voir Thomas sur le pas de sa porte.

-Salut (Thomas)
-Euh.........Salut
-Je vous dérange pas?
-Non pas du tout

Les deux hommes ne se quittaient pas des yeux mais une certaine gêne était présente. Benjamin ne savait pas pourquoi Thomas était là et ce dernier commençait à regretter d'être venu car il ne savait pas quoi dire.

-Je pourrais rentrer pour vous parler?
-Oh oui bien sûr je suis con, entrez.................enfin entre, je crois que la dernière fois qu'on s'est vu, on se tutoyait non?
-Oui c'est vrai.

Thomas suivit Benjamin à l'intérieur et celui-ci lui servit à boire.

-Alors je t'écoute, qu'est-ce qui t'amène ici?
-Je suis venu parce que tout à l'heure je suis allé voir les parents de Florian
-Ah bon? A propos de...........de moi?
-Oui
-Qu'est-ce qu'ils ont dit?
-Florian a bien été adopté mais bon ça on l'avait déjà compris
-Tu leur as dit que j'étais son frère?
-Oui, ils ne sont pas encore prêts à te rencontrer
-Je comprends, c'est logique...........Je te remercie d'avoir été les voir. Mais t'es allé aujourd'hui?
-Oui pourquoi?
-Et de Perpignan t'es venu ici?
-Oui
-T'as passé des heures sur les routes dis-moi

Thomas sourit.

-Oui et c'est pas fini, faut encore que je rentre.
-Et t'as mangé?
-Pas vraiment en fait, c'est pas grave, j'ai pas trop faim en fait
-Comment ça c'est pas grave, tu vas pas rester l'estomac vide toute la journée. Je vais cuire des pâtes ça te dit?
-Tu vas pas dîner à cette heure-ci et en plus je veux pas déranger.
-Tu déranges pas vu que c'est moi qui propose..........De toutes façons, t'as pas le choix, je ne te laisserai pas reprendre le volant sans avoir mangé.
-D'accord..................merci

Benjamin se rendit à la cuisine tout en continuant de parler à Thomas. Pour la première fois depuis 3 semaines, il se sentait bien et ce, grâce à la simple présence de Thomas. Le fait de lui proposer de rester manger et de devoir lui préparer lui-même le repas, lui faisait plaisir car ça augmentait le temps qu'ils passeraient ensemble.

-Au fait, Florian n'était vraiment pas au courant alors, qu'il avait été adopté?
-Non, ses parents n'ont jamais voulu lui dire.

Thomas expliqua à Benjamin tout ce que Philippe lui avait confié.

-Mais dis-moi, je pense à un truc, pourquoi t'es venu jusqu'ici
-Beh je me suis dis que tu voudrais avoir la confirmation pour Florian
-Oui bien sûr mais tu aurais pu téléphoner
-J'avais pas ton numéro, je te signale.
-Ah oui c'est vrai, mais d'ailleurs comment tu as trouvé mon adresse?
-J'avais ton nom donc j'ai regardé dans un annuaire sur le net et je..............

Benjamin regarda Thomas en souriant. Celui-ci se rendit compte qu'il venait de se griller, d'un côté il disait ne pas avoir pu lui téléphoner car il n'avait pas son numéro et ensuite il lui disait qu'il avait consulté un annuaire pour avoir son adresse.
De son côté Benjamin sentait son coeur battre de plus en plus dans sa poitrine. Cet impair que Thomas venait de commettre voulait-il dire qu'il avait tout simplement envie de le voir tout comme lui avait eu envie de le voir depuis 3 semaines. Serait-il possible qu'il ressente la même chose que lui ou du moins qu'il ne le laisse pas indifférent? Mais ça c'était logique vu qu'il ressemblait à Florian, l'homme qui avait été son compagnon pendant 3 ans, donc physiquement, il lui plaisait c'était certain.
Un silence gêné s'était installé entre les deux hommes suite à la « gaffe » de Thomas. C'est Benjamin qui le rompit.

-Tu veux du vin avec les pâtes?
-Avec la route que j'ai à faire ça ne serait pas prudent
-Oui t'as raison, c'est vrai

Quand Benjamin eut fini de tout préparer, ils dînèrent et parlèrent de tout et de rien, ils se découvrirent des goût en commun et Thomas se rendit compte qu'il pensait de moins en moins à Florian quand il s'adressait à Benjamin ou qu'il l'écoutait. Ils étaient vraiment différent même s'il était parfois troublant de constater certaines similitudes entre eux dans leurs gestes, leurs expressions et même certains goûts.
Ils discutèrent tellement tous les deux que quand Thomas regarda sa montre, il était près de 20heures

-Oh dis donc va falloir que j'y aille là
-T'es sûr?
-Oui j'ai quelques heures à rouler quand même
-Oui c'est vrai

Ils se levèrent et se dirigèrent vers la porte. Au moment où Thomas allait poser sa main sur la poignée, Benjamin posa sa main sur la sienne

-Attends Thomas

Ils étaient proches l'un de l'autre et leurs mains étaient toujours en contact. Leur visage n'étaient qu'à quelques centimètre loin de l'autre.

-Quoi?
-C'est pas prudent de partir maintenant, il fait noir
-J'ai pas trop le choix si je veux rentrer chez moi.

Leur voix n'étaient que deux murmures. Ils sentaient chacun le souffle de l'autre sur leur visage.

-Tu pourrais rester ici...............enfin je veux dire à Cugnaux, il y a des hôtels ou bieeeeeen..........................
-Ou bien?

Benjamin prit une profonde inspiration tout en continuant à regarder Thomas dans les yeux, il approcha ses lèvres des siennes et l'embrassa.
Leur b**** se fit vite passionné, leurs mains se baladant sur leur dos et leur cou.

-On devrait pas faire ça (Benjamin)
-Je sais............mais je m'en fous
-Moi aussi

Ils reprirent leur baiser et leurs caresses et Benjamin entraîna Thomas à rester à l'intérieur.

-Viens
-ça veut dire que je peux pas rentrer à Marseille?

Benjamin sourit

-Exactement, vous êtes mon otage pour la nuit cher monsieur

M'est d'avis qu'ils vont enfin franchir le pas