New York Unité Spéciale - De velours et de soie - Alex/Olivia - G

Reclassement de la fiction de Christelle.

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de:  Dick Wolf. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
La journée avait été longue, trop longue. Heureusement elle s’était terminée sur une note positive avec l’arrestation de ce pervers qui n’attaquerait plus des gamines de douze ans. Maintenant l’inspectrice n’aspirait plus qu’à rentrer chez elle, au calme et à se plonger dans un bain bien chaud, pour tenter de laisser l’eau la laver de toute cette fange dans laquelle elle vivait au quotidien.

Alors qu’elle arrivait chez elle, cherchant la clé dans la poche de sa sacoche, la porte s’ouvrit subitement et elle sursauta, tout de suite sur le qui-vive. Puis son visage s’apaisa tandis que ses yeux s’éclairait de joie à la vue de la personne qui se tenait devant elle.
 
C’était comme si elle savait son besoin d’une présence réconfortante, amie ou amante, peu importait, juste quelqu’un qui était là pour elle, à ce moment précis où son esprit vagabondait vers des rives d’où un jour il pourrait ne jamais revenir.

Alex lui souriait, lui tendant la main, cette main longue et fine qui savait mieux que personne éveiller des sensations dont son corps ne se laissait pas.
Alex….

 
C’était étrange comme on peut passer à côté de quelqu’un durant des années. Le travail au quotidien auprès de l’assistante du procureur qu’elle était à l’époque ne leur avait jamais laissé le loisir de se rapprocher au-delà de l’estime mutuelle et de l’amitié qui s’étaient peu à peu développées entre elles. Et puis il y avait Eliott, l’ami de toujours, celui pour lequel, sans qu’elle ne veuille se l’avouer, son cœur s’emballait, Eliott qui était marié, père de famille, fidèle à sa femme, dévoué à ses enfants…

Ensuite, Alex avait dû partir pour échapper aux malfrats qui voulaient sa mort et les deux femmes s’étaient plus ou moins perdues de vue jusqu’à ce que l’assistante puisse reprendre le cours de sa vie. Elle n’avait pour autant pas été réaffectée aux crimes sexuels et finalement c’était peut-être cela qui les avait sauvées.
Elles s’étaient retrouvées un soir par hasard au même vernissage. Depuis le retour d’Alex les deux femmes ne s’étaient pas beaucoup vues, ayant chacune des emplois du temps plus que surchargés.

Il faut croire que quelque part, le destin veillait sur elles puisqu’il avait réussi à leur accorder cette soirée calme dans une semaine particulièrement agitée. Lorsqu’elles étaient tombées nez à nez, Alex et Olivia étaient restées un instant interloquées, chacune étonnée de trouver l’autre là et finalement s’en voulant de cet étonnement. Puis elles s’étaient souri et finalement avaient terminé la soirée ensemble.

Le début d’une histoire qu’elles n’avaient pas vu venir.
 
Il y avait eu d’autres soirs volés à leurs vies trépidantes, d’autres moments de grâce subtilisés à un monde de violence et de larmes, d’autres rendez-vous où elles refaisaient le monde, tissaient d’autres univers, se livraient comme aucune d’entre elle ne s’était jamais livrée.

Jusqu’à ce soir où, au creux du lit d’Alex, elles avaient découvert ensemble une autre félicité, une autre raison d’aller de l’avant. Leurs corps s’étaient retrouvés comme s’ils s’étaient connus auparavant et redécouvraient leurs textures, leurs odeurs, leurs monts et leurs vals.

Ce soir-là, elles avaient eu l’impression de renaître, de se ressourcer. Elles avaient compris que leur voyage solitaire prenait fin.
Fortes de leurs expériences précédentes, les deux femmes avaient décidé de prendre leur temps, de ne pas se dévoiler, de tisser une relation solide en apprenant à se connaître mieux. Elles avaient gardé leurs appartements respectifs, même si le plus souvent l’une d’entre elle rejoignait l’autre à son domicile. Rares étaient désormais leurs nuits solitaires.

Entre elles c’était plus qu’une relation éphémère dont elles auraient pu se contenter. Leurs étreintes les emmenaient dans un univers où elles n’avaient jamais eu accès, mais chacune trouvait aussi dans l’autre un refuge, une personne qui savait l’écouter, la conseiller, la canaliser, l’encourager et faire taire ses peurs les plus secrètes.

Jour après jour, semaine après semaine, le lien qui les unissait était plus solide, plus profond, pourtant jusqu’à présent elles n’avaient pas osé révéler leur liaison ou franchir ce dernier pas qui amènerait Alex à vivre chez Olivia, quand bien même elle avait une clé de l’appartement dont elle ne se servait jamais, ne venant chez la femme qu’elle aimait que lorsque celle-ci y était.
 
Et ce soir elle était là, comme si elle avait su combien Olivia aurait besoin d’elle, comme si son instinct lui avait soufflé ce trop plein d’émotions qui la soulevait après cette semaine difficile entre colère et nausée. Pour la première fois elle avait utilisé cette clé qu’elle gardait pour la bonne occasion.

Et tandis qu’elle se laissait aller dans l’étreinte d’Alex, Olivia pensa qu’elle voulait que ce soit comme cela soir après soir, jour après jour, nuit après nuit.

- Reste, murmura-t-elle nichée au creux de l’épaule de l’assistance du procureur.

- Je n’ai pas l’intention de partir.

- Jamais ?

- Jamais.

- Il faudra le dire aux autres.

- On leur dira.

- Comment vont-ils réagir ?

- On s’en fiche ! Je t’aime, tu m’aimes…. Le reste…

Elle avait raison, bien sûr. La seule chose importante c’était leur amour, le reste, tout le reste, n’était qu’accessoire.
 
 
Chanson de Serge Reggiani

ce que c 'est beau  , ce que c 'est romantique , ce que j'avais aimé et quel plaisir de la relire ....

RAvie que tu aies aimé Christelle... quoique de toute façon, rien qu'avec Olivia, ça passe toujours...  
Merci de vos commentaires les filles!

pas forcément , il faut aussi que ce soit bien écrit

Merci!